Recensement Daguin jumelé, solo et flamme... Errata.

 

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Partie 3

Addenda et MAJ

Répartitions

Recensement de la machine Daguin en France, paru dans Delcampe Magazine N°21.

 

 

Un travail de recensement de marques postales ne sera jamais fixé pour l’éternité !

Voici donc la raison de cette page, permettant la mise à jour de l’article paru dans le journal Delcampe Magazine N°21.

C’est en 1881 que la machine Daguin fait son apparition en France, des essais sont connus d’août 1881 à août 1882 avec un carré de 196 points, nommé duplex.

Un deuxième essai a été réalisé en 1883, suite à une modification apportée au brevet de septembre 1882, l’essai connu de février à mars 1883 en fait le plus rare.

Un troisième essai est connu de mai 1883 à juillet 1884, correspondant à la troisième modification du brevet Daguin, le centre à centre des timbres à date sera les 28mm définitif*.

 

Comme l’indique Max Maurizot dans la revue N°324 de l’Union Marcophile, on parle d’un timbre à date dans la note ci-dessus, et pas « les timbres à date ».

Cela ne signifie pas que la norme devient, pour la Daguin, l’utilisation d’un seul timbre à date, mais vu les quantités d’empreintes ainsi vues, ça y ressemble un peu quand même.

Il devient donc beaucoup plus difficile de déceler les machines Daguin en service, puisque dans ce cas, seule une marque peut être visible, ou pas.

C’est pourquoi une machine dans un bureau dès 1884, pourra être utilisée avec tous les tàd en usage compatible avec la fixation, sans pour autant que sa présence soit détectée.

Le travail des marcophiles régionaux reste le meilleur appui, car on peut considérer que tant que la machine est dans le bureau de poste, elle est utilisée, même si son empreinte n’est pas détectée.

Ainsi le 31 décembre 1886, nous aurons le dernier jour d’utilisation du R84r, et probablement avec la machine du bureau, en vérifiant que le millésime n’avait pas été changé en bâton, et que les éléments restent romains. C’est le spécialiste local qui peut nous l’indiquer.

* On sait depuis que les 28 mm ne sont pas une fin en soit, ainsi dès les premières années on constate des différences, comme le bureaux 20 de Paris dès 1885 dont l'écart de centre à centre dépasse à peine 27 mm sur l'une de ses machines.


Récapitulatif premières années :

J’ai établi une liste qui recense les trois premières années de mises en service de la machine Daguin.

Ces 419 bureaux ne totalisent pas, par leur nombre, les machines mises en services dès la première période, mais si on considère que les bureaux des grandes villes ont utilisés plusieurs machines simultanément, le nombre de 500 machines est sûrement dépassé.

Ces listes ne demandent qu’à être améliorées, merci à tous pour vos contributions.

On remarquera que 68 bureaux sont recensés pour avoir utilisés la machine Daguin en 1884, il est aisé d’en conclure qu’une centaine de machines seront distribuées en cette fin d’année, puis une nouvelle fabrication sera distribuée à partir de juillet/août 1885, en effet, un peu moins d’une dizaine de nouvelles machines seront vues au premier semestre 1885, et c’est à partir du mois de juillet avec quelques machines à Paris, mais surtout août pour la province, que de nouvelles Daguin apparaissent.

 

Toutes les machines ont potentiellement été utilisées en solo, même celles achetées avec une flamme, notamment lorsque la période de guerre interdira leur utilisation (voir La Daguin, partie 3, http://aremorica.free.fr/divers/daguin/index3.php ).

Que la machine ait été utilisée avec un seul timbre, deux timbres, ou encore avec un timbre et un carré de propagande, c’est toujours la même machine !

Le recensement des flammes de propagande semble assez complet, ces carrés sont facilement identifiables, contrairement à une trace pas toujours évidente signalant la marque du piston d’une Daguin.

1194 villes les ont utilisées en métropole, auxquelles il faut ajouter 63 bureaux, soit 1257 bureaux au total (j'ai enlevé les bureaux temporaires de Bordeaux, Paris exposition, Paris Palais de la découverte, notamment...).

Il faut ajouter 37 bureaux ayant utilisés la flamme en Algérie, soit un total de 1294 bureaux pour la France métropolitaine et l'Agérie incluse.

Dans ce recensement, 82 bureaux ont utilisé une flamme muette, constituée de lignes ondulées, dont 47 rien que dans le département du Loiret et le département du Cher.

Ces chiffres sont assez fiables, car ces flammes ont été l’objet d’attentions particulières, contrairement aux marques, pas toujours identifiables, que laisseront les machines Daguin utilisées avec un seul timbre à date.

Avec ces récapitulatifs, on peut voir que plus de 1800 villes ont bénéficié de la machine Daguin en métropole, auxquelles il faut ajouter plus de 350 bureaux, Paris en compte déjà une centaine avec la Recette Principale.

Ce nombre (plus de 2200 bureaux avec les départements d'Algérie), déjà important, fourni une indication, mais ne donne pas le nombre exact de machines en utilisation (probablement près de 2400 bureaux).


Ce graphisme présente l'évolution des machines mises en service d'après les découvertes marcophiles.

Ici nous pouvons voir les machines commandées, et les machines repérées. l'approvisionnement de 1919 semble un peu juste, même si des machines ont pu changer de position,
il doit y avoir d'autres commandes entre la date de 1889 et 1918.

Si les commandes de 1935 et 1945 ont bien été réalisées, ces commandes devaient également servir pour l'Algérie.


Liste du nombre de villes et bureaux équipés par département en métropole.

Résultat de la recherche

Résultat: 99 Départements

pourvu de la machine Daguin en France métropolitaine.

Département Nombre villes Nombre Bureaux Flamme
1 18 19 14
2 23 23 12
3 14 16 13
4 16 16 15
5 5 6 6
6 24 33 29
7 24 25 21
8 15 16 6
9 12 12 5
10 11 12 4
11 17 17 15
12 15 15 8
13 22 39 13
14 37 39 30
15 13 13 9
16 19 22 7
17 21 23 14
18 19 23 22
19 10 11 9
20 8 8 4
21 26 27 20
22 17 18 11
23 10 11 8
24 17 17 11
25 15 17 14
26 18 21 14
27 27 27 15
28 18 19 17
29 22 28 9
30 33 35 29
31 12 19 8
32 12 12 8
33 54 68 48
34 33 34 27
35 14 17 8
36 14 15 12
37 29 32 26
38 34 37 21
39 11 11 8
40 13 14 11
41 17 18 16
42 16 21 15
43 8 8 7
44 32 38 22
45 37 43 43
46 15 15 14
47 14 15 8
48 11 11 9
49 23 26 18
50 34 37 16
51 21 26 12
52 8 9 6
53 7 8 2
54 18 23 5
55 13 13 7
56 20 20 6
57 10 11 7
58 15 16 12
59 57 75 24
60 18 18 9
61 14 14 8
62 34 36 14
63 18 21 16
64 20 22 13
65 12 14 13
66 17 19 12
67 18 21 16
68 16 16 13
69 26 47 22
70 7 7 3
71 24 25 17
72 12 13 6
73 20 21 18
74 31 33 25
75 1 123 3
76 38 51 17
77 23 25 18
78 25 31 17
79 11 12 5
80 27 31 17
81 21 21 17
82 4 4 3
83 23 25 22
84 21 23 18
85 18 18 10
86 12 13 7
87 11 14 6
88 20 25 14
89 15 15 12
90 3 4 1
91 18 18 9
92 34 43 5
93 28 30 1
94 33 39 8
95 26 26 12
98 1 3 1
991 20 30 16
992 16 21 11
993 16 16 9
Total 1900 2288 1294

Les numéros indiqués pour les départements de l'Algérie sont ceux attribués en 1941, ainsi Alger correpond à 91 (991), Oran à 92 (992) et Constantine à 93 (993).

C'est pour ne pas confondre avec les numéros attribués fin des années 60 aux départements de la Seine que j'ai ajouté un 9 devant ces numéros.

Le département 98 correspond à Monaco, en 1911 il y avait 3 communes, mais aujourd’hui ce sont trois bureaux regroupés dans une seule commune.

Ainsi les bureaux des départements d’Algérie on été ajoutés, mais la Tunisie, le Maroc, le bureau de Chine, et quelques autres des départements d’Outre-Mer ne sont pas dans ces chiffres, et malgré cela les 2200 bureaux sont largement dépassés.

Nos bureaux hors métropoles sont très nombreux a également avoir utilisés les flammes de propagande, ce qui allonge la liste.

 

Les bureaux de Paris sont inclus, mais pas le nombre de machines, Paris, dont les nombreux changements de dénominations des bureaux, m’a demandé une petite étude des documents existant, notamment les articles de M. Cuny et le livre de Pierre Lux.

On peut également considérer que certains bureaux ont eu besoin de renouveler leur machine, abimée ou trop usagée.

Il reste encore quelques bureaux ou les traces de la machine n’ont pas été vue, citons ces 13 bureaux, pourtant dans la liste des Recettes composées en 1913, et qui par conséquent devrait avoir la machine, si on se fie à la note de 1914, dans le Bulletin Mensuel des Postes.

-          Rouen Hotel de ville

-          Angers-Doutre

-          Toulouse place Dupuy

-          Marseille boulevard national

-          Lodève

-          Rive de Gier

-          Ussel sur Sarsonne

-          Issoire

-          Montceau les Mines

-          Hazebrouck

-          Avesnes-sur-Helpe

-          Foix

-          Chartres

 

N’hésitez pas à rechercher avec l’aide de cette liste, vous avez de grandes chances de trouver quelque chose, merci de bien vouloir me faire part de vos découvertes.

Ainsi, il n’est pas possible d’avoir un chiffre exact des machines Daguin mises en service, mais on peut considérer que bien plus de 2200 machines ont été en utilisation. (D'autant que la lecture du Hors Série de l'AS.CO.FL.AMES, sous la plume de Luc Guillard, nous apprend qu'on serait à environ 1900 machines achetées jusqu'en 1930. Puis une prévision de 1000 machines en 1935, et 400 en 1945.

D’autres machines dans les villes importantes remplaceront la Daguin, mais c’est la machine Sécap qui signera la fin de l’utilisation de la machine dans les années 1950.

Fin des années 40, et début 1950, on retrouve en effet, dans de petits bureaux les Daguin, suite à la cession de ces machines par les bureaux étant passés sous machines plus performantes.

La grande majorité des machines sont utilisés avec un seul timbre à date.

D’ailleurs l’utilisation de deux timbres à date simultanément devient une pratique moins courante, seulement dû à des initiatives locales.

 

Ma base peut confirmer l’utilisation de la machine Daguin dans plus de 2200 bureaux différents, mais il est probable que près de 2400 bureaux auront utilisés la machine en France métropolitaine.

Ces recherches sont accessibles par ville, via le moteur de recherche sur le site internet :

http://aremorica.free.fr/divers/marques/codednews.php

 

Bibliographie :

Pierre Lux : Les recettes auxiliaires de Paris 1894 - 1972.

Différents articles dans les Feuilles Marcophiles, notamment 218 à 221 pour les bureaux de Paris.

René Geslin : 1883-1960 Un Homme...une machine, 77 ans d'oblitérations.

Gérard Dreyfuss : Catalogue des oblitérations mécaniques de france sauf sécap à partir de 1960.

Yvon Nouazé : L'Oblitération mécanique en France, tome 1 et 2..

Claude Troquet : La Poste à Vincennes.

Charles Bridoux, article dans les Feuilles Marcophiles N°272.

Maurice Perry, article dans les Documents Philatéliques N°160, ainsi que dans Le Collectionneur Philatéliste et Marcophile.

 

 

Dernière mise à jour : avril 2018 / avril 2023.