Les particularités du Type Sage
La litérature
(voir Rubrique Informations)
La disposition des états dans les cases
D'après Joany, voici la disposition des états dans le galvano père.
J'ai modifié la case 27 qui ne correspond pas à l'état du timbre sur la feuille (en tout cas pour le IID), Joany indiquait un 4ème état, or c'est bien un 2ème état pour le IID.
Les IID et IIE seraient disposés pareils à l'exception de la case 27 et 49 qui pour le IID serait un 2ème et 3ème état, et pour le IIE un 4ème état, vérifié pour le IIE !
Deux cases sont indiquées comme des défauts par Joany... mais il semble que ces "défauts" se retrouvent sur le IIE, j'en déduis donc un 5ème état.
La case verte correspond à la brisure sous l'Amérique du Nord.
La case bleue à l'encoche sous la bordure du cartouche en haut.
La case rouge au fameux pied du 1 plus grand.
La case jaune serait donc le 5ème état.
Pour rappel, les panneaux de 50 timbres se lisent dans le sens horizontal de 1 à 10 en passant par l'interpanneau.
Les repères
Une innovation apparaît avec le N°101, c'est en effet avec lui que débute les millésimes.
Ce numéro inter-panneaux de 50 timbres permet de dater la planche imprimée.
Le 1 pour 1891, attention il existe aussi pour 1901 type 2G.
Ainsi il existe également le millésime 9 pour 1899, mais l'année a été partagée par l'impression du N°101 IIE et le N°101 IIG.
En même temps que l'impression de ce chiffre permettant de dater la fabrication, des chiffres apparaissent dans la partie inférieure droite de chaque feuille de vente.
Une lettre et cinq chiffres sont imprimés, la lettre représente l'indicatif du conducteur de la machine. Le chiffre se décompose en trois parties, c'est la date dont le quantième est séparé du mois par un zéro.
Fin 1898, le numéro de la machine d'impression va apparaître, la première feuille vue ainsi sera le 15 centimes bleu quadrillé à la date du 20 décembre 1898 d'après Robert Joany.
Milieu 1900, ces inscriptions de bas de feuille passeront de la droite à la gauche.
Exemples :
Millésime 7 pour 1897, indicatif du conducteur L., le jour est le 25, séparation zéro, et le mois de septembre.
Millésime 8 pour 1898, indicatif du conducteur J., le jour est le 8, séparation zéro, et le mois d'avril.
Millésime 9 pour 1899, indicatif du conducteur L., le jour est le 18, séparation zéro, et le mois de décembre, nouveau, la machine est signalée par ce numéro 10.
Millésime 0 pour 1900, indicatif du conducteur G., le jour est le 21, séparation zéro, et le mois de septembre, la machine est signalée par ce numéro 11.
Millésime 0 pour 1900, indicatif du conducteur H., le jour est le 25, séparation zéro, et le mois de septembre, la machine est signalée par ce numéro 11.
On peut remarquer que depuis 1900, le bas de feuille est également perforé, ce qui n'était pas le cas précédemment.
Les faux
Servit aux environs d'octobre 1886 dans la région Lyonnaise.
Servit aux environs de décembre 1886 dans la région parisienne.
Piquage à cheval
Le piquage sur les types Sage était rarement bien centré. Cependant, celui-ci est vraiment décentré. C'est ce qu'on appelle un piquage à cheval.
Le cachet de la poste faisant foi
Après avoir trouvé cette lettre, nous pourrions en douter... Le cas n'est pas non plus très courant, mais dans le cas présent, ils ont fait fort.
D'abord, nous pouvons constater que le N°90, le 15 centimes au type Sage, n'existait pas le 7 janvier 1878. En effet, d'après Joany et Yvert et Tellier, la date officielle serait le 15 juin 1878.
En retournant cette fameuse lettre, la date au verso paraît plus réaliste, 7 janvier, mais 1879. Donc voilà, une erreur de millésime sur le recto !
Voici le verso.
Recto verso
Voici 2 recto verso, un complet sur timbre neuf avec gomme, et un partiel sur timbre oblitéré, donc sans gomme...
Cachets peu courants
Cachet d'essai Convoyeur
Utilisé en 1894, il n'en existe que quelques exemplaires. Dreux à Paris, Paris à Versailles RG, Caen au Mans.
Boîte mobile
Angleterre, boîte mobile Southampton en 1889 sur un 90 IID 4ème état.
Est instituée par la convention postale Franco-Britannique de 1843, la mise en place d'une boîte aux lettres "dans le lieu le plus apparent" de chaque paquebot en partance pour l'Angleterre, afin d'y recevoir les lettres entre le moment qui suit la clôture des dépêches et le départ du navire.
Les lettres déposées dans ces boîtes mobiles seront oblitérées au port de débarquement.
L'oblitération présentée sur ce N°90 était utilisée entre 1880 et 1894.
Gros Chiffres sur type Sage
Les Gros Chiffres sur type Sage, on en trouve presque couramment sur les 5 centimes N°75, notamment appelées oblitérations jour de l'an. Ces tampons étaient utilisés à Paris, pendant la période de fin d'année, pour pallier à la recrudescence de courriers à composter.
Sur le 15 centimes, c'est beaucoup moins courant, et ce GC 3997 correspondant à l'oblitération de Tours n'est pas référencé dans les catalogues les répertoriant.
Alors, utilisation rarissime ? Dépannage très ponctuel sans doute. Voici donc un bel exemple d'oblitération sur N°90 2D1, utilisation probable entre 1881 et 1892.
Copie de timbres
Timbres issus d'un jeu de la poste. Il est vrai que vu la taille du simili timbre, on ne risque pas de se tromper.
Recherche ville convoyeurs
Je ne sais pas si comme moi, lorsque vous avez des timbres à trier, vous vous trouvez devant un cachet convoyeur où vous ne lisez qu'un nom de ville sur les deux...
Quand le nom de la ville commence par le début de l'alphabet, pas trop de problème, car le Pothion est ainsi classé. Mais lorsque la lettre de la ville commence par un V, par exemple, difficile de trouver les cachets possibles correspondant !
Partant de ce constat, j'ai donc rentré dans une base toute la liste du Pothion, quelle galère ! Et je vous propose de vous en servir, si le besoin s'en fait sentir.
Cherchez "Serquigny", vous aurez Bueil, Caen, Evreux, Mantes et Rouen ! Prenez votre Pothion et regardez à ces villes, vous aurez les indices...
Les préoblitérés
Voici un domaine où ces 15 centimes sont au plus fort de leurs cotes. En effet, un 15 centimes avec l'oblitération roulette de 1893 est bien plus rare qu'un 1 franc vermillon !
Ceux-ci étant passés inaperçus à l'époque, on leur a trouvé un intérêt que beaucoup plus tard. Pierre MOREL d'ARLEUX disait dans le n°1031 de l'Écho de la Timbrologie : "Si ceux-ci étaient plus collectionnés, ils seraient inabordables..."
C'est dans le "Nouveau catalogue descriptif des timbres et oblitérations de France et colonies" par Ch. SCHAUPMEIER en 1894 que nous trouvons cette oblitération représentée page 232, portant la date du 10 octobre 93.
Même dans cet état, ce préoblitéré garde à mes yeux tout son intérêt. D'abord parce que son utilisation certaine le rendait rarement dans un état sans accrocs, tel est le cas de ce préoblitéré de la première période.
Les faux
Il en existe une multitude ! Pas de faux timbres, ces timbres sont trop courants, mais de fausses surcharges, c'est tellement facile !
Sur celui-ci, on a pris un timbre neuf, oui mais voilà, toujours la même date ! Et puis... c'est un superbe N°90 ;-)
Premières documentations
A.PERE avait sorti une documentation générale sur les préoblitérés, il avait pressenti l'engouement à venir...
L'Écho de la Timbrologie du 15 décembre 1938, N°1031, une étude réalisée par Pierre MOREL d'ARLEUX.
Les roulettes de 1893 par Pierre MOREL d'ARLEUX, édité en 1947.
Timbres préoblitérés de France, les roulettes de 1893, par G.DUTRIPON et A.MALEVERGNE, édité en 1978.
On peut retrouver diverses infos dans :
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Dernière mise à jour : jeudi 3 mars 2016 |