Erreur ou modificationdans les timbres à date.


Erreurs dans les Tàd


Erreurs dans les Tàd

Il arrive que des erreurs se produisent lors de la création des Tàd. Voici quelques exemples de la période des types Sage.


Je parle ici des erreurs dans la transcription de la ville ou du département.

Ce Tàd est du 31 septembre 1891, cette année là, il y avait 31 jours en septembre ?

Cliquez sur la ville que vous souhaitez voir, pour ouvrir la description.



Argeliers

Argelliers, dans l'Aude

Un L en plus,

Cette ville de l'Aude se nomme aujourd'hui Argeliers avec un seul "L", ont trouve les "2 L" jusqu'en 1915 environ, et sur bien d'autres documents après 1950.

Bousbecques

Bousbecques, dans le Nord

Dans le catalogue des oblitérations Mathieu, Bousbecque ne prend pas de "S" à la fin. En cherchant sur internet, nous pouvons trouver sur le site Gallica, une façon d’écrire Bousbecque, avec un S à la fin.

Cependant ce qui devrait faire "foi", c'est bien le Bulletin des postes. Une erreur s'est produite et le cachet a été utilisé pendant des années.

Le "truc" c'est que les auteurs Marcophiles se fient à ce document officiel, ce qui est logique, et ceux-ci ne semblent pas avoir vu tous les cachets à date signalés ou représentés dans leurs ouvrages.

Ce qui est compréhensible, car il est impossible de tout réunir, peut-être devrait-on cependant indiquer la mention "non vue" lors de la reproduction d’un tel cachet.

Voici encore un exemple, de 1892 cette fois, qui peut témoigner de la longévité de l'utilisation de cette oblitération.

Lors du passage au type A, l'erreur a été corrigée, comme on peut le constater sur l'oblitération de droite.

Et dessous, la note paru dans le Bulletin mensuel des postes de 1882.

Cons-la-Grandville

Cons-la-Grandville, Cons-la-Grandville, en Meurthe et Moselle, mais aussi dans les Ardennes

On trouve initialement aussi bien dans la ville de Meurthe et Moselle que dans celle des Ardennes Granville sans le D. C'est peut-être Granville dans la Manche qui est à l'origine de l'erreur.

Pour le département de Meurthe et Moselle le type 17, 18 et A serait ainsi libellé, dans les Ardennes, le bureau de RA est créé en octobre 1898, c'est en devenant Facteur-receveur que la rectification est faite.

Dombasle

Dombasle, en Meurthe et Moselle

Dans ce timbre à date au type 18E on trouve un S à la fin de DOMBALE :

Vu de 1885 à 1910 type 18E.

La Ferté-Vidame

La Ferté-Vidame, en Eure-et-Loir

Petit raccourci dans le nom du département :

Curieux ce LOIP. le R devient un P, commande mal écrite ?, visible sur un type 18E, de 1882 à 1890.

 

Joncquières

Joncquières, en Vaucluse

Jonquières dans le Vaucluse s’écrit avec un Q uniquement, mais sur les oblitérations de la moitié du XIXeme siécle et du début du 20eme siécle, on le trouve écrit avec un C devant le Q. Il semble que ce soit la Poste qui soit à l’initiative de cette orthographe, peut-être pour ne pas le confondre avec les autres Jonquières du territoire.

Car dans les dictionnaires, cette ville se trouve inscrite sous le nom de Jonquières, et même sur cette carte de 1650 :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8493454d.r=vaucluse

Alors volonté de la Poste de changer l’orthographe de cette ville, en tout cas vers 1930 l’orthographe se retrouve sans le C, voir le tàd de 1933.

Montferrand

Clermont-Ferrand, section de Montferrand, dans le Puy de Dôme

Il manque le T de Mont... :

Etrange, encore un tàd qui contient des étoiles, et qui contient également une erreur.

Le bureau de Montferrand est créé en avril 1881, d'après l'ouvrage de M. Lejeune.

On voit que ce regroupement fait encore polémique en 1911

 

Pampelonne

Pampelonne, dans le Tarn

Ici c'est un N au lieu du M :

C'est amusant de constater qu'une autre ville possède dans son timbre à date ce genre d'erreur (voir Villemomble).

Le bureau de Pampelonne est créé vers 1872.

Dans le livre sur l'histoire postale du département du Tarn, ce timbre à date est signalé vu de 1889 à 1897.

Le type 18 était bien libellé, et un type R84 est lui aussi correctement écrit.

 

Paris rue Meissonier

Paris 66, rue Meissonier

Une oblitération avec deux N au lieu d'un :

Repartons sur Paris.

En effet il y a quelques temps déjà un correspondant me soumet ce timbre avec une oblitération bien marquée Paris, bureau 66, rue Meissonnier !

Rue Messonnier, curieusement c’est ainsi que l’écrit De Beaufond dans son catalogue des oblitérations sur timbres au type Sage.

C’est aussi ainsi que l’Administration signale le changement de le rue Jouffroy à la rue Meissonnier en décembre 1886, toujours avec deux N !

Pourtant les timbres à date vont être libellés avec un seul N, en tout cas c’est ainsi que je les références, Jean-Louis Ernest Meissonier, né à Lyon le 21 février 1815 et mort à Paris le 21 janvier 1891, est un peintre et sculpteur français.

http://aremorica.free.fr/divers/daguin/dag.php?dag=759

Donc c’est bien un seul N, avec l’empreinte sur le timbre présenté par Hervé Gravaud on remarquera que le timbre à date avec 2 N existe bien !

Voici le libellé normal avec un seul N.

 

Pau

Pau, des Pyrénées-Atlantiques

Département autrefois nommé Basses-Pyrénées, toujours avec un seul "N" :

Pourtant c'est avec 2 N que Pyrénées est écrit sur ces couronnes de timbres à date, empreinte provenant d'une machine Daguin, apposée en janvier 1896.

Voir Daguin sur cette page

 

Sacquenay

Sacquenay, en Côte-d'Or

Sacquenay à bien un "c" devant son "q"
Pourtant ce Tàd du 1er avril n'a pas de "C", est-ce un poisson d'avril ?

Il semble que non puisque ce deuxième Tàd est identique au 30 du même mois !

Saint Bonnet en Champsaur

Saint Bonnet en Champsaur, en Hautes Alpes

Il semble que 2 timbres à date ont été commandé au type 17, sauf qu'une des oblitération est pourvue d'un "E" final.

Vue en 1872, en 1878, ces 2 timbres à date sont toujours utilisés.

St Bonnet en Champsaur fait partie des villes ayant eu un cachet avec étoile, type 20 (voir page étoiles dans les CàD).

Nouvion en Thierache

Le Nouvion en Thierache, dans l'Aisne

Le Nouvion en Thierache a eu le cachet type18 "LE NOUVION-EN-TIER_CHE"
Dates connues entre le 16 décembre 1880 et le 19 avril 1890*.

Cachet type 16 et A (Le Nouvion-en-Thierache) Cachet type 18 (Le Nouvion-en-Tierache)

*Information de Bernard Lepreux.

St Hilaire-s-Rile

St Hilaire-s-Rile, dans l'Orne

Un L en moins,

 

En découvrant cette oblitération de 1895, le nom de la ville indiqué m’interpelle.

La Rile ? St Hilaire-s-Risle, je connais, mais sur Rile, ça ne me dit rien.

En cherchant sur internet, je trouve des informations sur ce village de l’Orne, ou il est indiqué que par tradition, et contrairement aux autres villes aux abords de cette rivière, St Hilaire se nomme aussi St Hilaire-s-Rille.

Mais après différentes recherches, il s’avère que bien d’autres villes se nommèrent « -S-Rille ».

Tout simplement parce que la rivière s’est appelée La Rille, avant de s’appeler à nouveau La Risle, comme le montre une carte de 1716, mais aussi de 1585 Britannia et Normandia cum confinibus regionibus per Gerardum Mercatorem.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530253605/f2.item.zoom

Sur des cartes de 1720 cependant, cette rivière se trouve nommée « la Risle ».

Alors si St Hilaire-s-Rille semble correct pour l’époque, St-Hilaire-s-Rile semble un raccourci peu usité.

Cependant ce bureau n’étant pas très important, il ne sembla pas nécessaire de renouveler son timbre à date, puisque celui-ci est encore écrit ainsi en 1915.

En 1935 en tout cas, le Tàd aura été renouvelé, puisqu’on le trouve écrit « St-Hilaire-s-Rille ».

Cette ville de l'Orne se nomme donc aujourd'hui St Hilaire-s-Risle, même si St Hilaire-s-Rille reste utilisable.

Saint Marcellin

Saint Marcellin, en Isère

Ici c'est un timbre à date type 18, désigné comme type 19 par certain, car la taille est légèrement plus petite que le type 18 descendant du type 17.

Signalé par Robert Faraboz* de 1881 à 1884.

La même erreur est signalée dans le livre de Robert Faraboz* : Histoire marcophile d'un bureau de poste Saint Marcellin concernant la marque linéaire St MARCELIN en 1785 et jusqu'en 1792. Mais également sur un timbre à date au type 13 de 1838 à 1947.

Théoule

Théoule, dans les Alpes-Maritimes


une ville avec un S à la fin.

Toul

Toul, en Meurthe et Moselle

Les timbres à date de 1900 sont principalement des A2, c'est le cas de ces deux oblitérations :

Les raccourcis sont monnaie courante sur les timbres à date, le premier en est la preuve.

Pas de chance, sur le deuxième il y a bien une réduction de Moselle, mais Meurthe se trouve affublé d'un E supplémentaire !

Vu un autre exemplaire dans le livre d'Yves Moulin, daté de novembre 1900.


 

St Georges de Luzençon

St Georges de Luzençon, en Aveyron

Ici le Z est remplacé par un S :

Le Z de Luzençon est remplacé par un S, vu sur un type 18E également, de 1882 à 1885.

 

Villemomble

Villemomble, en Seine-Saint-Denis

Villemomble

 

Villemomble est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Sur une carte datant de 1790, visible sur le site Gallica, nous y voyons inscrit Villemomble.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530329615/f1.item.zoom

Sur cette autre carte dit « hydrologique » du département de la Seine datant de 1862, toujours visible sur le site Gallica, Villemomble est bien inscrit, également comme aujourd’hui :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530253605/f2.item.zoom

 

Sur une marque de la fin du 18eme siècle la transcription semble établie.

Jusqu’à présent donc, tout vas bien !

 

 

Même si je ne suis pas doué en orthographe ;-) il existe une règle que je connais :

Devant un m, un b ou un p, s'il y a un n, celui – ci va se transformer en m...

 

Cependant à la période de notre griffe ci-dessus, dans le Dictionnaire géographique et universel des postes et du commerce, édité en 1782, Villemomble n'a qu'un M.

 

En 1877, dans le Petit dictionnaire géographique de la France, de Adolphe Joanne, Edition hachette et Cie, La ville est orthographiée Villemomble, 1180h.

Dans le Dictionnaire des communes de Gindre de Mangy en 1882, il y a 1332h. l'orthographe et la même, voir ci-dessous.

Mais en 1890, dans le Nouveau dictionnaire complet des communes de la France, Algérie, Tunisie, Tonkin et toutes les colonies françaises, du même auteur, la ville est inscrite à nouveau "Villemonble".

Après plusieurs recherches dans les bulletins mensuels des Postes, il semble que les deux façons d'écrire le nom s'y trouvent (1888 et 1893) :

 

C’est sans doute la raison de ces Timbres à date :

Ainsi en 1855 le Tàd est écrit VILLEMONBLE, avec un N au lieu du M.

Le type 16 qui suivra sera identique :

Les types 18 et 19 visibles en 1879 et 1892 sont toujours les même :

Sur cet A3 de 1909, on y lit également VILLEMONBLE :

Le A4 qui suivra indique également VILLEMONBLE.

 

 

Il semble que ce soit vers 1920 que le M soit de nouveau adopté par la Poste, avec ce Tàd d'un bureau auxiliaire :

 

En 1940, il reste des traces de ce N dans le nom de la ville (voir l'adresse de la fabrique QUEULIN) :

En 1946 c'est bien VILLEMOMBLE qu'on peut lire sur les griffes administratives :

 

On aurait pu croire que c'était réglé, et pourtant sur cette oblitération mécanique de 1957, on voit les deux façons de transcription.

Cependant il est curieux que cette lettre des Postes et Télécommunications, est adressé à une personne en indiquant un N dans le nom de la ville (Un employé des postes qui fait de la résistance ?).

Warmeriville

Warmeriville, dans la Marne

Peu de représentation de ce timbre à date, mais celui vu présente nettement une erreur dans le libellé.

Ainsi en 1883 sur ce type 18, Warmeriville est écrit Warmerwille.

Le graveur a mal interprété le IV et en a conclut que c'était un W.

En attendant de trouver d'autres timbres à date de cette ville, il n'y aura que ce libellé pour le type 18.

Le numéro de département.

Le numéro de département.

Ce numéro en bas du timbre à date, a fait l'objet de bien des erreurs, voici un exemple présenté par Jean-Marie Dubois :

Il est vrai que nous sommes en dehors de la période des types Sage, mais ces erreurs sont néanmoins intéressantes à présenter.